C’est ce qu’annonce l’Association française des sociétés financières (ASF) dans un bilan publié récemment. En juin 2023, la chute des prêts personnels s’atténue mais reste sévère avec -22,4% par rapport à juin 2022. Le crédit renouvelable enregistre, quant à lui, une hausse ralentie de +4,1% en juin et de +4,7% au deuxième trimestre.
Le durcissement des conditions d’octroi des crédits
La production de prêts personnels non affectés a chuté de plus de 20% en un an. Le durcissement des conditions d’octroi des crédits continue d’affecter la production des prêts personnels, ces crédits à la consommation non affectés à une catégorie d’achats. Leur montant global accordé, qui avait déjà décroché de plus de 17% en un an au 1er janvier 2023, s’est effondré de 22,4% en glissement annuel à la fin du premier semestre, et de 26,6% par rapport aux six premiers mois de l’année 2022. Selon l’Association française des sociétés financières, la production des établissements spécialisés pour ces crédits est en baisse.
Les chiffres clés :
- -27,8% de prêts personnels au printemps
- -26,6% de prêts personnels au premier semestre
- +4,1% de crédit renouvelable en juin
- +4,7% de crédit renouvelable au deuxième trimestre
La mensualisation du taux d’usure insuffisante
La mensualisation du taux d’usure n’aura pas suffi. Les prêts personnels ont encore fortement baissé au deuxième trimestre, de 27,8% sur un an, indique l’Association française des sociétés financières. Dans le détail, le montant de ces crédits à la consommation non affectés à un bien en particulier atteint 2,75 milliards d’euros entre avril et juin, contre 3,81 milliards d’euros à la même période l’année passée. Tous crédits à la consommation confondus, la production est logiquement en baisse au deuxième trimestre , pour un total de 12,19 milliards d’euros de nouveaux crédits.
Conséquences de cette chute du crédit consommation
Le ralentissement de la production de prêts personnels a des conséquences directes sur l’économie française. En effet, cette baisse des crédits à la consommation peut entraîner une diminution de la demande et, par conséquent, un ralentissement de la croissance économique. De plus, cette situation peut également avoir un impact sur les établissements spécialisés dans l’octroi de crédits, qui pourraient voir leur activité se contracter.
Les impacts potentiels :
- Diminution de la demande
- Ralentissement de la croissance économique
- Contraction de l’activité des établissements spécialisés
La chute du crédit consommation observée depuis plusieurs mois met en lumière les difficultés rencontrées par les ménages français pour accéder aux prêts personnels. Cette situation pourrait avoir des conséquences négatives sur la croissance économique du pays et sur le secteur financier en général.