C’est fait, vous avez enfin trouvé un logement à louer ! Chambre, studio ou appartement… dès la remise des clés, vous allez devoir l’assurer. Est-ce obligatoire ? Quels risques garantir ? Comment s’assurer en colocation ? Suivez le guide.
Dès que vous posez un pied dans votre nouveau logement, vous êtes responsable des dommages que vous pouvez causer, et ce, durant tout le temps de la location. Autrement dit, vous devrez réparer (et donc payer !) tous les dégâts occasionnés de votre fait. Il ne vous reste donc plus qu’à vous assurer correctement.
Les chiffres clés du logement étudiant
En France, on compte en 2022 près de 3 millions de jeunes sont inscrits à l’université. Parmi eux, ils sont une grande majorité à vivre en dehors du domicile familial, que ce soit en location, en résidence universitaire ou en colocation.
D’après l’Observatoire de la Vie Étudiante, le logement étudiant se répartissait ainsi en 2016 :
- 33% des étudiants étaient en location, souvent dans des studios,
- 31% étaient hébergés chez leurs parents,
- 12% étaient en résidence universitaire,
- 11% en colocation
- 8% dans une propriété de la famille.
L’obligation de s’assurer en location
L’assurance des risques locatifs, garantie minimum, est obligatoire si vous louez un logement non meublé. Elle n’est pas obligatoire pour la location d’un logement en foyer, d’une location meublée ou saisonnière. Mais attention, vous êtes cependant responsable des dommages que vous pourriez causer. Il est donc fortement recommandé de vous assurer. Une attestation d’assurance vous sera d’ailleurs demandée quasi systématiquement lors de la remise des clés.
Pour quels risques faut-il s’assurer ?
Tout dépend de vos besoins, de la valeur de vos biens personnels (mobilier, objets, équipement, vêtements…) et du type d’habitation.
L’assurance des risques locatifs
L’assurance des risques locatifs couvre les risques d’incendie, d’explosion et de dégâts des eaux causés à l’immeuble, mais pas les dommages causés aux voisins et aux tiers, ni ceux causés à vos biens.
La garantie recours des voisins et des tiers
La garantie recours des voisins et des tiers, optionnelle, mais souvent incluse dans l’assurance des risques locatifs, vous couvre si un sinistre survenant chez vous endommage les biens de vos voisins.
L’assurance multirisque habitation
L’assurance multirisque habitation, la plus compète est vivement conseillée. Elle garantit, en plus des risques locatifs, vos biens personnels, les catastrophes naturelles et technologiques ; les attentats, émeutes et actes de terrorisme.
Et en fonction des options choisies :
- la responsabilité civile vie privée ;
- le vol / vandalisme ;
- les appareils électriques ;
- bris de glace ;
- la protection juridique (utile en cas de litige avec un tiers !) ;
- des services d’assistance (aide à domicile en cas de maladie par exemple).
S’assurer en colocation
Au moins un des colocataires doit s’assurer pour les risques locatifs. Prudence cependant, car en cas de sinistre, chacun devra tout de même financer la réparation du préjudice (au prorata de sa contribution au loyer). Conclusion : tous les colocataires ont intérêt à s’assurer pour être indemnisés.
Deux possibilités s’offrent à vous. Soit vous souscrivez un seul et même contrat pour couvrir tous les colocataires, nommément désignés. Soit chacun souscrit une assurance, de préférence chez le même assureur pour faciliter les démarches en cas de sinistre.
Les points à vérifier avant de souscrire votre assurance habitation
Le propriétaire peut exiger une assurance des risques locatifs. Vérifiez donc systématiquement si cette obligation figure dans le contrat de location.
Par ailleurs, lisez attentivement le contrat et notamment :
- les plafonds de garanties ;
- le montant des franchises ;
- les exclusions.
Certains dispositifs ou mesures de sécurité sont exigés par les assureurs (au niveau des serrures par exemple) pour bénéficier d’une indemnisation. Vérifiez bien les conditions générales du contrat.
Et si je n’assure pas mon appartement ?
Le propriétaire peut souscrire lui-même une assurance pour votre compte et répercuter le montant de sa cotisation annuelle sur le montant de votre loyer mensuel – en appliquant éventuellement une majoration de 10% de la prime.
Cas du logement pendant des études à l’étranger
Si vous partez étudier à l’étranger moins de trois mois, vérifiez que vous disposez d’une extension « villégiature » dans votre contrat d’assurance habitation. Vérifiez aussi qu’elle couvre votre pays de destination. Sinon, demandez à votre assureur d’ajouter cette clause.
Si vous partez plus de trois mois, souscrivez un nouveau contrat, soit en France, soit dans le pays où vous partez. S’il s’agit d’un échange universitaire, renseignez-vous auprès de votre établissement scolaire.
Si vous gardez votre logement en France ou si vous le prêtez pendant votre séjour à l’étranger, pensez à le signaler à votre assureur. Attention, en cas d’inoccupation du logement (variant de 30 à 90 jours), certaines assurances ne garantissent plus contre le vol.